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Image de Abi Baurer

De l'herbe entre les pavés, de Pierre Savary (création)

Avec:
Jacqueline Corpataux
Jean Godel
Vincent Rime
Caroline Le Forestier (bruitage)
Manu Quartier (régie son+lumière)

Festival Altitudes 2021, 30+31 octobre 2021
Bulle, Salle des Tréteaux de Chalamala

De l'herbe entre les pavés.jpeg

RÉSUMÉ DE LA PIÈCE

Le salon d’un hôtel. Il y a là Viviane et Martin, qui viennent de faire connaissance. Ils ont répondu à une annonce ainsi rédigée: «Dans la perspective d’enrichir la mémoire collective, cherchons personnes à la retraite pour transmission de savoir et de toute chose intéressante à laisser en héritage aux générations futures.» Il y a aussi Gaby, le garçon d’étage.

Viviane et Martin peinent à trouver des «choses intéressantes» à dire. Démunis devant la tâche pour laquelle ils se sont engagés, ils tentent une expérience. Ils conviennent de descendre en eux-mêmes. Par les escaliers ad hoc, ils retrouvent et soulèvent au fond d’eux-mêmes des souvenirs, des impressions, des parfums, des évanescences, mais aussi du minerai fondamental, des morceaux de la substance qui a forgé leur être.


NOTE D’INTENTION DE L’AUTEUR

Une première approche du thème général de ce festival Altitudes 2020 (Crépuscule) m’avait conduit à imaginer un «conservatoire» de vieilles personnes. Je les voyais entreposées comme des trésors dans des cocons aménagés par quelques chercheurs de la génération Alpha, voire Bêta. On en prenait soin, un peu comme on prend soin des derniers pandas, car elles étaient précieuses. On les sollicitait pour leur savoir lors de séances d’enregistrement.

De l’herbe entre les pavés n’a pas été écrite sous cette forme, mais la transmission aux générations futures des «choses intéressantes» (ou en tout cas, c’est un rien présomptueux, que nous estimons telles) est au centre de la pièce qui nous occupe. Au crépuscule d’une tranche d’histoire de l’humanité, celle qui voit s’éteindre les derniers humains à n’être pas nés avec Google, il me paraissait important de laisser une sorte de testament-témoignage imprégné de l’odeur des foins, du goût du saucisson fumé, de l’estime qu’on peut avoir pour l’attente sur un quai de gare sans smartphone, et pour la lecture d’un vrai journal.

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